Betteraves : positionner son dernier fongicide
L’Institut technique de la betterave (ITB) recommande une surveillance accrue du feuillage pour juger de la pertinence d’un dernier traitement, selon la date d’arrachage programmée et celle du dernier passage effectué.
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La pluie couplée à la chaleur des dernières semaines a été propice au développement de maladies foliaires sur les betteraves sucrières. À la fin d'août, plusieurs BSV (bulletins de santé du végétal) rapportent d’ailleurs leur progression. « Dans ce contexte, il est important de renforcer la surveillance des parcelles où le dernier traitement remonte à plus de trois semaines. Un renouvellement pourra alors être envisagé si la date d’arrachage est programmée dans un minimum de 45 jours, puisqu’en deçà de ce délai, les traitements sont rarement valorisés », rappelle Cédric Royer, expert en protection des cultures à l’ITB.
Du cuivre pour contourner les résistances
« Depuis quelques années, une érosion de l’efficacité des produits traditionnels est constatée sur cercosporiose, rapporte Cédric Royer. Elle peut s’expliquer par une résistance accrue aux familles chimiques strobilurines et triazoles. Ainsi, dans des conditions difficiles de lutte contre cette maladie, il est possible de renforcer le traitement avec un produit à base de cuivre. »
Une dérogation de 120 jours a été délivrée par le ministère de l’Agriculture pour l’application, jusqu’au 28 octobre, de Airone SC (cuivre sous forme d’oxychlorure de cuivre 136 g/l et d’hydroxyde de cuivre 136 g/l). Elle fixe un maximum de 3,5 l/ha par application et de trois applications, dans la limite d’un apport total de 4 kg de cuivre par hectare et par an, tous usages de produits à base de cuivre confondus. Le délai avant récolte est de 14 jours.
L’outil d’aide à la décision « Alerte Maladies » de l’ITB propose une carte interactive de la situation sanitaire régulièrement actualisée. Elle aide à la gestion des principales maladies foliaires de la betterave industrielle que sont la cercosporiose, l’oïdium, la rouille et la ramulariose. L’outil ne remplace pas l’observation par l’agriculteur. Ainsi, « tout traitement doit être précédé d’une vérification du dépassement du seuil dans la parcelle concernée », insiste l’institut.
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